Après un peu moins d’un an de travaux et près de deux millions investis, le bâtiment se présente sous un jour moderne, aussi bien sur le plan architectural que technologique. Visite guidée.
Aquelques détails près qui lui rappellent son demi-siècle bien tassé, la colonie de Ravoire est aujourd’hui méconnaissable. En cours de rénovation depuis près d’une année, le bâtiment construit en 1955 par la ligue antituberculose a sauté à pieds joints dans le XXIe siècle. L’association Plein soleil camp de vacances qui gère l’infrastructure a notamment misé sur le développement durable en équipant les deux énormes balcons exposés plein sud de panneaux solaires thermiques. Ils permettront de chauffer l’eau chaude sanitaire, mais aussi une partie de l’eau de chauffage. «Et quand ça ne sera plus suffisant, c’est la chaudière à pellets qui prendra le relais», précise Jean-Dominique Cipolla, président de l’association. «Nous avons intégralement isolé l’enveloppe extérieure. Nous pouvons donc désormais accueillir dés groupes en hiver dans d’excellentes conditions.»
Alors que la fin des travaux était agendée à fin mai, ceux-ci ne sont, à ce jour, pas tout à fait terminés. En cause, l’hiver particulièrement rigoureux qui a retardé , ici comme ailleurs, le chantier. Mais aussi quelques – mauvaises-surprises,à l’instar de la toiture. « Nous n’avions pas prévu de la rénover, mais elle était en plus mauvais état que ce que nous avions imaginés ». Dans les sous-sols également, quelques rochers récalcitrants ont entraîné retards et surcoûts. Le budget de 1,8 million sera très certainement dépassé, mais il est encore trop tôt pour estimer ce dépassement. Autre contrariété pour Jean-Dominique Cipolla: le terrain multisports qui devait accueillir les enfants en lieu et place du « terrain » de basket en goudron de la cour. Là encore, il faudra attendre septembre et la fin des camps d’été (lire encadré) pour attaquer les travaux.
Mobilité réduite
Mais ce qui a pu être fait dans les temps a été bien fait. Plusieurs extensions ont été ajoutée au bâtiment d’origine, et principalement un ascenseur qui permet aux personnes à mobilité réduite d’accéder aux étages. « Nous avons deux chambres spécialement conçues pour les gens en fauteuil avec douche adaptée ». Quand au bureau, il a été agrandi. Ces deux appendices ont été flanqués d’un revêtement en bois qui s’intègre parfaitement à l’existant. La peinture a passé d’un rose terne à un beau jaune qui s’accorde avec les volets – et les panneaux solaires – bleus.
Voilà pour l’esthétique, mais la vraie révolution est pratique: la colonie a conservé ses 105 lits. Mais au lieu d’être divisé en trois immenses dortoirs, ce contingent est désormais réparti en chambres à deux, quatre ou six lits. « Nous voulons vraiment nous ouvrir aux séminaires, aux entreprises, aux groupes, en dehors des camps de vacances », insiste Jean-Dominique Cipolla. « Nous allons d’ailleurs entamer la phase promotion-marketing rapidement ». Le sous-sol est divisé en quatre salles, dont une est entièrement équipée multimédia.