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Panique à la Colonie

Les enfants de Vaison-la- Romaine, qui séjournent chaque été à la colonie de Ravoire , font cette année grise mine. La raison de leur hésitation: les récentes affaires de pédophilie révélées en France.

MARTIGNY. – «Une quarantaine d’enfants de Vaison-la-Romaine viennent chaque été à la colonie depuis 1981. Et cette année, à dix jours du début du séjour, les responsables français voulaient un extrait de mon casier judiciaire!», s’étonne Jean-Dominique Cipolla, président du comité de gestion de la colonie de Ravoire et avocat à Martigny. «Vaison-la-Romaine n’en peut rien. Cela vient des instances supérieures.»

Panique

Selon lui, les affaires pédophiles révélées en France ont pris des proportions impressionnantes. «On est en train de voir des pédophiles partout . Il suffit que l’on passe la main dans les cheveux d’un enfant pour se faire suspecter», ajoute le président. «Je pense que ces affaires engendrent une peur panique au sein de la population. On dirait une chasse aux sorcières.» Le responsable de la colonie de Ravoire reconnaît pourtant qu’il est bénéfique de parler de pédophilie. «Mais ce qui se passe aujourd’hui, et en France particulièrement, est certainement exagéré.»

Rassurant

La colonie de Ravoire existe depuis 1955. Cela fait vingt ans que Jean-Dominique Cipolla en est le responsable. «Durant toutes ces années, nous n ‘avons jamais eu de problème. Les gens que nous employons sont triés sur le volet. Nous les connaissons tous, et la plupart sont des jeunes entre 18 et 25 ans. Alors que l’on sait que les personnes pédophiles se trouvent plutôt dans la classe d’âge des 35-50 ans.» Cette année, toutes les employés travaillant à la colonie ont toutefois été rendus attentifs aux gestes équivoques.

Il reste des places

«Ce qui me gêne le plus, c’est que l’accord avec Vaison-la- Romaine n’a pas été respecté. Nous attendons 40 enfants chaque année, et dix jours avant leur venue, on m’annonce que moins de la moitié d’entre eux séjourneront à Ravoire», explique Jean-Dominique Cipolla. Il a en effet engagé des gens pour s’occuper de 80 enfants, alors qu’ils ne seront que 60 ou 70. Ce personnel coûtera à la colonie , au cas où les effectifs ne seraient pas complets. «Je refuse du monde chaque année, c’est la première fois qu ‘un tel problème arrive.» C’est pourquoi il reste une dizaine de places pour le second séjour.

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